à l’absente ce dit
certains soirs
dans un jardin de fontaines closes
rose étrange dévoilée
rauque en supplique de pétales
s’attarde la voix connue
courbée déjà tendre à crier
au ru cueillie d’un poignard fou
voix tant aimée en sa chair éblouie
ombre mienne
en ailleurs est son don
certains soirs
mon désert est prière
qui boit mon eau
qui peut sauver ma soif
intruse
non pas l’amour
mais nos corps clandestins
à renaître
à inventer sans fin
l’urgence de nos peaux
jusqu’au pardon
mardi 11 août 2015