☰ (Francis Royo)

La parole qui vacille     IV

À brasser tant de marées dans des récitations d’enfance
qu’attends-tu de la mer sinon ton propre achèvement d’écume

tu ouvres la vague majuscule
tu enfreins l’onde loi qui dicte

ne pas
finir arraisonné ni du sel des naufrages
incliné sur l’horizon
couronné du seul soleil

qui meurt

chaque soir
tous les rayons brisés nous confient que
sous la surface encore
on peut survivre

jusqu’aux larmes

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