La peur au ventre. Le sommeil agité.



Sur ce chemin, dans ce champ que je parcours, encore et encore, ne plane que son absence. Rien ne fait écho à la détresse de ma voix, que ce silence assourdissant plantant sa lame glacée en mon sein. Pourquoi ne réponds-tu pas ? Pourquoi ne reviens-tu pas ?

Les heures s'allongent, le silence toujours plus présent, toujours plus pesant, ne se brise pas. Tu ne le brises pas. La nuit s'étire et en moi née un nouveau sentiment : Quelque chose s'est produit. Quelque chose t'est arrivé, toi qui dois avoir si peur dans cette nuit glaciale. Jamais je n'aurai renoncé. Et que mon entêtement viscéral soit remercié, car je t'ai entendu. Oui, je t'ai entendu ! Quel ne fut pas la puissance de mon soulagement, lorsque ton cri de détresse parvint à mes oreilles. Enfin la douleur, cette lame glacée figée en moi fut remplacée par ta présence dans mes yeux.

Tu étais là, coincé dans cet énorme container vie, mais là. Que l'aide qui nous a été apportée soit, elle aussi, remerciée ! De nouveau, je tenais ton petit corps entre mes bras, et le vrombissement de ton ronronnement ont réchauffé mon être. Toutes ses heures de tourment à imaginer des horreurs, ont été anéanties par cette agréable musique.