Des racines & du ciel

    D'abord, connaître l'université sur un cadre animé *, silencieux, un "écran" comme diraient les autres. scolarité-é-éxamins-relassiiion-zinternassionale-relassions-professionnèl. Ca sonne, ca tinte, ca chante. Un endroit qui peut chanter ? Allons à la recherche de cet endroit qui chante un espace, de l'air dans les arbres, très fort, plus fort, ces petits bras se plient. Ouïe ! ça les tord. Ils ont mal, ils gémissent.

    Oh & tiens, cette grande planche transparente, barrée au milieu. "J'aimerais pas qu'on me pousse comme ça, avec tellement d'indifférence ! Pas un sourire je vous promets !" Elle pleure surement. Ils doivent faire des tintinabules sympas ici. tiens, ça brouhahate là bas. derrière ces mêmes genres de planches que tout l'heure. Je l'approche cette planche "bonjour, tu me gênes pourrais tu te pousser ?" pas de réponse. Je la pousse l'air gêné " Pardon. Bon ce n'est pas le tout. Quelle sorte de machine brouhahate comme ça, et quelle machine fait cet odeur si forte ? D'où ça vient ? un endroit : haut, plus haut que moi en tout cas. grand, beaucoup de lumière ! et ça fait un bruit de fond, ca brou hahahahahahahahahahahahahate (je pense que pour mieux reproduire ce bruit, il faudrait prononcer le a en appuyant sur sa gorge une fois sur deux. Sans chercher à comprendre pourquoi et ce que ca veut dire. Qu'est ce que ça fait de faire ce bruit , oh ben, ça remplis l'air. Voilà pourquoi ils sont là tous ces gens. Ils sont là pour remplir cette pièce de bruits. Ils veulent la remplir jusqu'au bout, au plafond. C'est vrai c'est attirant les grands espaces, on va y mettre de la musique. C'est bien comme ça que présentait cette page blanche initale. Comme un lieu sonore ?! Bon et l'odeur alors ? C'est pour les espaces ou le bruit ne rentre pas ! On pourrait dire je crois que les arbres et les planches seraient plutôt dans les aigus. & cette pièce dans les graves. Je décide de mettre mes mains sur mes écoutilles, et de me boucher l'accès alternativement. Je sais pas moi pour voir ce que ça fait sans son bruit ? Si on la lui enlevait ? Si on lui disait que ça ne sert à rien ce bruit, par quoi on remplaçerait ? Ah les gens s'agitent, bougent. Ils sont là, ils se fixent les uns les autres. C'est amusant !

    Je pousse la découverte : un trou dans un mur, carré, plutôt régulier : une femme d'un côté et l'autre de l'autre. Mais pourquoi se séparent ces deux personnes. C'est une manie de mettre des choses entre les gens ? Des planches, des tables, ici une planche horizontale. Ils sont là pour se transmettre du bruit Les deux personnes ont l'air très intéressées par le bruit de l'autre. Elles alternent le bruit. Deux timbres différents : l'un plus grave que l'autre. ca ping pong. ah c'est pour s'amuser à trouver les timbres différents, c'est pour faire les meilleures alliances de bruits en fait ?! Elle hoche la tête ! Elle a trouvé, elle s'en va.

    Plus loin dans une salle. Je pousse une planche , Il n'y a pas de grand timbre particulier mais plutôt un chrtictic. Oui ça chrtictic. Des gens, assis devant des grands cadres comme celui du début. et ils regardent, et ils -PLIC-. Un moment de silence. Tension, quoi ils regardent leurs cadres, et ils chrtictic. Ils doivent être là juste pour ça. Ils ne lèvent pas leur bouille quand je rentre. leur face est plutôt tirée: et si ça les embêtait ? Eurêka

Si ils s'exercent avec une certaine rapidité : celui ou celle qui chrtictic le plus vite ? ou alors...
L''équivalent des percussions du bruits, et ils cherchent le rythme à donner !

Ils chrtictiquent en tout cas !

    Je tourne a gauche en sortant, trop agressif ces chrtictic, c'est violent parfois comme ils tapent leurs

    Si je prends à droite je vais vers des escaliers : .Je les suis. Mais si je ne les avais pas suivi, tiens ...

Je regarde. un couloir tout droit, pas de bruits. Le bruit du silence.

    Je reprends les escaliers, le bruit du silence, mais au milieu je distingue, tac, tac, tac un bruit réguliers etpuis soudain des tac plus ou moins forts, plus ou moins rapide, plus ou moins intenses, une immense variétés de tac. Et je vois des formes de pieds qui marchent sur ces espaces : et c'est eux qui font tap tap en fait ! Ils doivent voir comment ça tap tap différemment selon comment ils s'appuient, où ils regardent. C'est drôle ! Ca en fait même rire certains !

    Ca passe, je pousse une planche; pas d'pardon, pas d'réponses. Je regarde un monsieur debout. Il fait du bruit mais tout seul !!!! Il fait le même bruit que quand moi je pousse mon menton vers le bas, et que je vais chercher le bruit le plus au fond de mon ventre. J'entends mes cordes vocales résonner. C'est rigolo ça fait pareil pour lui. Ca résonne, un peu comme quand on entend le frottement d'un archer sur les cordes d'un violon mais plutôt dans les notes les plus basses. Et il enchaine le bruit. D'autres assis, en silence fixent leur attention sur ce bruit et la source de bruit. Tout d'un coup quelqu'un lève sa tête, lève la main, il cherche surement la hauteur, il ne doit pas aimer le bruit trop grave, il montre le haut ! PLus haut ! Et il émet alors un bruit, plus léger, sans doute veut il montrer à cette personne, debout, à trouver vraiment la hauteur dans laquelle il se trouve ? mais le timbre violon grave semble gagner la partie, il reprend sa violonnade, grave. Derrière moi deux personnes susurrent, elles accompagnent de hi, ou -ho-. Il les regarde, il les regardent encore, elles susurrent. Elles continue, elles comprennent qu'elles sont les seules, elles ont réussi à avoir le bruit elles !

    Elles lèvent la tête, gênée de cette interprétation qui n'a rien à voir avec le violon-grave. Elle baisse vite la tête. La violonnade, grave, à destination du public.

C'est ça l'université, une multiplicité d'endroits, ça tintinabule, ça chante, ça bruisse, ça gémit, ça grince, ça brouhahate, ça violonne, susurre... Un vrai concerto pour humains.