Avants Bruits de langues

"C'est un événement qui se déroule au sein de l'Université de Lettres de Poitiers. Moment qui se déroule avant le festival Bruits de langues d'où son nom et les éditeurs sont mis en avant...
Voici l'article que j'ai rédigé pour prendre du recul sur notre participation et le déroulement de cette rencontre.
Bonne lecture !

Tout s’est passé comme prévu. Le résultat d’Avant Bruits de langues 2014 était même, je crois, au-delà de nos espérances. Quant à son organisation, c’était une première pour nous toutes en master 1 Limés. On ne savait pas trop comment procéder, quelles étapes effectuer pour mener à bien cette mission. Le thème était déjà choisi, les intervenants aussi. Le collectif Inculte serait donc présent avec l’éditeur, fondateur de la maison et trois de ces auteurs. Comment rendre alors ce sujet attractif, le temps d’une après-midi, les devenirs possibles du roman ?

Un cours, projet culturel, permettait à notre classe de se regrouper pour réfléchir à tout cela. L’idée du programme a pourtant germé hors des cours. Une fiche d’identité du roman semblait être le moyen le plus efficace pour cerner ce qu’il était devenu aujourd’hui. Tout est parti de là. Les premières pierres étaient posées et l’équipe était lancée. On s’est retrouvées avec des tâches précises, des idées à développer, les livres des auteurs à lire… Il nous a peut être fallu un certain temps pour démarrer mais une fois les objectifs cernés, on comprenait mieux où on allait et par quels moyens, on allait y arriver.

Cette phase de création a précédé la phase de communication. La faculté de Poitiers a du cohabité pendant une semaine avec des affiches d’Avants Bruits Langues dans chacun de ses bâtiments. Toutes les formations étaient ainsi mises au courant de ce futur événement. Afin d’attirer la curiosité de chacun, on a placé différents cadavres exquis qui devaient se nourrir de la créativité des élèves. Un grand se trouvait dans le hall de l’accueil puis ses enfants étaient disposés un peu partout. C’était intéressant de voir leur évolution au quotidien. Qui dit fiche d’identité, dit photographie. On a donc également mis en place des feuilles blanches pour « le(s) visage(s) du roman ». L’affiche du hall a eu un grand succès et plusieurs dessinateurs, talentueux, se sont prêtés à cet exercice. Les élèves se faisaient happés par ses différents dispositifs, c’était efficace.

Le déroulement de la rencontre et la disposition de la salle ont été plus difficile à déterminer. Plusieurs possibilités s’offraient à nous, une conférence traditionnelle de quatorze heures à dix-huit heures ou des tables rondes au risque de séparer les intervenants. On a opté pour un mélange de ces deux options et cela a été un bon choix. Une présentation générale du collectif et des auteurs qui étaient Jérôme Schmidt, Arno Bertina, Mathieu Larnaudie et Oliver Rohe, se faisait ensemble. Ce moment était animé par deux étudiantes puis on passait aux ateliers « visage(s) du roman » et « fiche d’identité(s) ». M’occupant avec une coéquipière de ce dernier atelier, je peux dire que les interventions des membres du collectif nous faciliter grandement notre travail. Le dialogue était mené sans difficultés, de nombreuses ouvertures se présentaient à nous pour relancer l’atelier et de bonnes problématiques émergées. Parler des devenirs du roman dans ce cadre-là, hors des cours, rendait ce questionnement plus vivant et concret. Ces auteurs nous parlaient de leur vision du roman contemporain, de leur travail d’écriture.

L’évocation du livre numérique a laissé des incertitudes. Tout le monde semble penser que nous sommes dans une période de transition. N’ayant donc pas assez de recul, nous ne pouvons percevoir l’avenir de ce format de manière distincte. Dans tous les cas, cela nécessite de réadapter pour les auteurs leur travail d’écriture. Je crois que l’on peut dire que cette journée a permis de se rendre compte des démarches à effectuer pour l’organisation d’un événement comme celui-ci. De plus, les invités du collectif Inculte et leur complicité évidente, ont créé une ambiance chaleureuse autour d’un thème important, les devenirs du roman…"



bonheurbonheur