Une fac' de dingues

Inspiré du livre Grand Absent de Laurent Graff.


L'université est une communauté de bâtiments gris maussades, comme le temps d'ailleurs.

Des amphithéâtres, partout. On y court, on y vole, on y rame.

Toujours la même rengaine. 'Copiez plus, réfléchissez moins'.

On devrait être heureux, et pourtant on se sent souvent étrangement vide, comme un bocal dont on aurait enlevé toute la substance.

Ça se rue dans les salles de cours, on a beau se débattre, entrer et sortir se révèlent toujours aussi difficiles.

C'est comme si le savoir était à prix coûtant tant les places pour s'asseoir peuvent être compliquées à trouver.

On s'amasse comme des hamsters dans une cage, c'est fou, on est à la fac ou dans un chenil, honnêtement je l'ignore.

Et on crève de chaud, entassé les uns sur les autres, les radiateurs à fond. Beuah...

Et même une fois assis, il faut continuer à faire de la discipline. Comme au CP, oui. On a beau avoir poussé de plus d'un mètre, certains restent encore de grands gamins dans l'âme.

On en ressort, temps morose, comme à l'aller. Encore une belle journée de passée.

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